La création d’une SCI peut sembler simple en théorie, mais en pratique, cela demande une vraie préparation. L’un des points les plus importants – souvent sous-estimé – concerne la rédaction des statuts de la SCI. Ce document, qui pose les bases du fonctionnement de la société, mérite la plus grande attention. Si la loi offre une certaine liberté, elle impose néanmoins des règles précises. Bien rédigés, les statuts d’une SCI protègent les associés et facilitent la gestion à long terme.

 

 

Pourquoi les statuts d’une SCI sont essentiels ?

La création d’une SCI implique de passer par plusieurs étapes. Parmi elles, la rédaction des statuts occupe une place centrale. Ce document, nécessaire bien qu’intimidant au premier abord, fixe « les règles du jeu » entre les associés. Il est toujours rédigé par écrit, que ce soit sous seing privé ou accompagné par un notaire.

Lorsque le document est rédigé, tous les associés se réunissent pour l’approuver de façon officielle. Cette réunion, appelée assemblée générale constitutive, donne à chacun des membres la possibilité de prendre part à la naissance de la SCI. Après signature, plusieurs démarches restent tout de même à accomplir.

La rédaction des statuts d’une SCI offre aux associés une certaine liberté : ils peuvent modeler leur fonctionnement selon leurs besoins, en respectant toutefois certaines obligations sur la forme et sur le fond. C’est d’ailleurs ce qui rend cette forme juridique si prisée. Attention cependant, un oubli, une erreur ou une formulation opaque peuvent fragiliser l’ensemble. Pour sécuriser le projet, nombreux sont ceux qui préfèrent, à cette étape, être accompagnés par un professionnel du droit.

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Quelles sont les étapes à suivre pour rédiger et valider les statuts ?

 

Choisir un mode de rédaction adapté

Avant tout, il est essentiel de déterminer si les statuts sont rédigés sous seing privé ou chez un notaire. Le recours à un expert devient obligatoire dès lors qu’un bien immobilier est apporté à la SCI. Ce choix a des conséquences à la fois sur les démarches, mais également sur le coût global de création.

 

Définir les mentions obligatoires

La rédaction des statuts d’une SCI implique la mention d’informations obligatoires, telles que la dénomination sociale, la forme juridique, la durée de vie, les règles de fonctionnement. Cette dernière étape est centrale dans la rédaction des statuts d’une SCI car elle encadre juridiquement la vie de la société.

 

Faire signer les statuts par tous les associés

Une fois mis d’accord sur les règles, chaque associé signe le document. La signature engage officiellement chacun des membres dans le projet. C’est la concrétisation de la collaboration.

 

Informer officiellement de la création de la SCI

À cette étape, il faut annoncer publiquement la création de la SCI. Pour cela, un avis de constitution est publié dans un journal habilité. Cela rend la création de la société visible aux yeux de tous.

 

Déposer le dossier d’immatriculation

Enfin, une fois ces étapes préalables achevées, il est temps de se rendre au guichet unique afin d’y déposer les statuts signés et les pièces justificatives. Une fois l’immatriculation validée, la SCI est officiellement créée, avec son propre numéro SIREN.

 

 

Quelles sont les mentions obligatoires dans les statuts d’une SCI ?

La rédaction des statuts est en quelque sorte le mode d’emploi de la SCI. Bien que ce dispositif confère une certaine liberté aux associés, des mentions obligatoires doivent impérativement figurer dans les statuts. Voici les principales clauses à prévoir :

  • La forme juridique : il faut préciser qu’il s’agit bien d’une société civile immobilière.
  • L’identité des associés : qui ils sont et ce qu’ils apportent à la société.
  • La dénomination sociale : c’est le nom de la SCI. Le choix est libre, mais il est important d’y accorder du soin.
  • L’objet social de la SCI : c’est-à-dire décrire le domaine d’intervention de la SCI. Cela peut être rédigé ainsi : “La société a pour objet l’acquisition, l’administration et la gestion par bail, location ou toute autre forme d’immeubles et biens immobiliers”.
  • L’adresse du siège social : souvent le domicile du gérant ou un local détenu par la société.
  • Le capital social : fixe ou variable, en numéraire ou en nature. En cas de capital variable, il faut en définir les limites (plancher et plafond).
  • La durée de vie de la SCI : généralement fixée à 99 ans, renouvelable.
  • Les apports de chaque associé : on précise ce que chacun apporte (numéraire, bien, etc.), et combien de parts sociales chaque associé reçoit en contrepartie.
  • La gérance : il s’agit d’indiquer le mode de nomination, de révocation et de rémunération du gérant de SCI, ainsi que ses pouvoirs et ses responsabilités.
  • Les décisions collectives : dans cette clause doivent figurer les règles de convocation, de majorité et de quorum des assemblées générales.
  • L’exercice comptable : période à définir (souvent calée sur l’année civile).
  • La cession des parts : conditions de cession entre associés, conjoints, tiers ou en cas de décès.
  • Les comptes courants d’associés : encadrement des avances de fonds à la SCI.
  • La répartition des bénéfices : modalités de calcul et de distribution.
  • La dissolution : cas possibles et démarches à suivre en fin de vie de la société.

 

 

Quelles clauses facultatives ajouter ?

Bien que la rédaction des statuts d’une SCI soit encadrée, certaines clauses facultatives peuvent être ajoutées pour renforcer la gestion de la société :​

  • La clause d’agrément qui encadre la cession de parts sociales.
  • La clause de variabilité du capital, qui permet d’ajuster le capital sans modifier les statuts.
  • La clause de préemption qui offre aux associés existants une priorité en cas de cession de parts.
  • La clause d’inaliénabilité, interdisant la cession de parts pendant une période définie.
  • La clause relative aux comptes courants d’associés, qui précise les modalités des avances de fonds par les associés.
  • La clause de répartition des bénéfices, qui définit de quelle façon les bénéfices sont distribués entre les associés.​

Ces clauses, bien que facultatives, permettent d’adapter les statuts aux besoins spécifiques des associés et de prévenir d’éventuels litiges.

 

 

La rédaction des statuts d’une SCI exige rigueur et précision. Clauses obligatoires, options facultatives, chaque détail a son importance pour assurer une gestion sereine. Afin d’éviter les erreurs et sécuriser le projet, il est fortement recommandé de se faire accompagner par un expert.